4 nov. 2011

II Les marchés financiers (la bourse)


Que peut-on faire en bourse? Quels sont les divers instruments financiers ?
Les marchés financiers (bourses) sont le lieu où l’on peut s’échanger des titres de propriété des entreprises (acheter et vendre une part de l’entreprise) qui y sont cotés.

Cependant, vous n’êtes pas obligé d’acheter en bourse.
Vous avez le droit de vendre un produit que vous n’avez pas (VAD : vente à découvert) et le racheter ensuite moins cher, vous espérez donc une perte de l’entreprise.
Vous pouvez acheter et revendre une obligation  (vous payez les dettes d’un tiers qui vous le rendra ultérieurement avec intérêt).
Vous pouvez acheter ou vendre le droit d’acheter dans le futur un produit à un prix donné (Warrants, futures)
Vous pouvez utiliser ces «  instruments »  pour investir/spéculer sur les dettes des etats et entreprises, mais aussi pour les crédits immobiliers des privés (crise des subprimes), des collectivités locales, et plein d’autres choses qui dépassent votre imagination, cela s’appelle la titrisation.

Où se trouvent les bourses? En général, elles se situent dans la capitale ou une des grandes villes de chaque pays. (New-York pour les Etats-Unis, Paris en France).
Comment se matérialisent-t-elles? Une entreprise spécialisée (nasdaq, euronext…)  a pour fonction de référencer les autres entreprises qui sont cotées en bourse.Elles recoivent des demandes d’achat et de vente sur les entreprises qui sont sur leurs catalogues. Elles sont donc les intermédiaires des investisseurs, assurent les échanges, et le prix des actions.
Mais ce n’est pas à l’état que revient ce rôle? Non, c’est à une entreprise et… une entreprise peut être cotée en bourse si elle est assez grosse. Ce rôle est très lucratif puisque Nasdaq et Euronext sont cotées en bourse.
En quoi est-ce avantageux? Cette entreprise peut par exemple ne pas exécuter certains ordres, et ainsi orienter le marché à la baisse ou à la hausse. Auparavant, elle aura pris soin de vendre ou acheter les actions concernées pour gagner de l’argent (elle a orienté le marché dans son sens). Cela s’appelle un délit d’initié mais ce n’est pas toujours puni. C’est le seul moyen d’être sûr de gagner de l’argent en bourse.
Elles peuvent aussi suspendre les échanges, quand les marchés baissent trop rapidement. Si je suis chef de cette entreprise qui côte tout le monde dont elle-même, et que la valeur de mon entreprise baisse trop rapidement, j’arrête de faire fonctionner mon entreprise un certain temps pour qu’elle arrête de perdre de la valeur.

Et les relations avec les autres entreprises qu’elle côte n’est pas trop mauvaises connaissant son pouvoir et son abus?
Non, au contraire ! Par exemple, les banques ont des places privilégiées chez elles, quelques-uns de leurs traders s’installent dans les bureaux mêmes de ces sociétés de cotation pour  que les ordres (achat ou vente de titres de propriétés) qu’ils envoient gagnent du temps, et être aussi au courant à l’avance des ordres des autres. Ils se substituent aux entreprises de cotation en prenant une bonne commission au passage. De plus, ils submergent le marché d’ordres qui ne seront pas exécutés seulement pour influencer les autres investisseurs. C’est encore une sorte de délit d’initié, nommé pour les initiés HTF High Trading  Frequency.

Qui jouent en bourse? Vous vous attendez certainement à ce que je vous réponde un méchant trader? Officiellement, tout le monde peut jouer en bourse. Certains ont pris ça tellement au pied de la lettre, qu’ils ont inscrits leurs ordinateurs. Et apparemment ça marche très bien, les traders, ce sont associés avec quelques informaticiens et mathématiciens, et ont créés des ordinateurs (algorithmes) qui achètent et vendent  des actions et autres instruments financiers tous seuls. Ces ordinateurs représentent les 2/3 du marché américain, et 1/3 du marché européen. Pour le trader, il n’y a plus rien à faire, juste vérifier que la machine fonctionne correctement.
Une part importante des investisseurs sont donc des ordinateurs. Et quand les bourses “vont mal”, et qu’il faut faire des plans de relance pour rassurer les investisseurs à travers un fond de solidarité conformément à une brillante théorie; cela veut dire prendre l’argent du contribuable pour rassurer des ordinateurs.
Assurément, nos dirigeants sont peut-être méprisants vis à vis du peuple, mais ne sont pas si bêtes. Ils donnent cet argent pour éviter la faillite à ces banques. N’y voyez pas de générosité mal placée, simplement un remboursement de crédit que les banques avaient octroyées à ces politiques afin d’assurer leurs campagnes électorales.
Quelques petits porteurs (des gens normaux qui veulent placer leurs économies) subsistent mais avec cette asymétrie d’informations et de moyens, ils se détournent de plus en plus de la bourse. Dans cet univers, on y trouve de tout, la bourse est magique, un de ses derniers tours étant de blanchir de l’argent en grande quantité provenant généralement de trafics de drogues et humains.
Et les entreprises ? Les entreprises qui y sont cotées, dans le cas du cac40 sont des multinationales, qui pour avoir un profit maximum délocalisent des emplois, ne paient que très peu d’impôts ou pas du tout en France (Total, Vivendi, NRJ Group et Euro Media Group). Elles possèdent des dizaines de sociétés off-shore chacune pour leurs activités illégales et pour payer encore moins d’impôts. Elles créent donc du chômage utile pour faire pression à la baisse sur les salaires dans les entreprises encore non délocalisées et par une fiscalisation à double niveau une concurrence déloyale aux petites entreprises. Les administrateurs de ces sociétés sont présents dans plusieurs sociétés et ont des liens très privilégiés avec le pouvoir, exerce un lobbying féroce (industrie militaire, laboratoire pharmaceutique).
Toutes les règles de bases censées garantir le bon fonctionnement du capitalisme (libre entreprise…) sont bafouées. Dès lors, plus besoin de se demander si le capitalisme est bon ou mauvais quand les règles ne sont pas respectées.
Rappel : La bourse est censée être le lieu de rencontre entre des épargnants et des entreprises ayant besoin de financement. Nous sommes bien loin de la théorie !

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